8.1.11

"Quand quelqu’un meurt, on lui dispute la vedette."




Commentaire à propos du post de Guy Birenbaum sur son blog décrivant les circonstances où il a appris la mort de François Mitterrand :

C’est marrant, Monsieur, on est tous pareils.
Quand quelqu’un qui compte à ses yeux meurt, on revoit les circonstances dans lesquelles on se trouvait.
On SE revoit.
Et on lui dispute la vedette.
Ne le prenez pas mal : je suis de ceux-là et je ne me vexe pas.
C’est marrant, Monsieur, on est tous pareils.
Vous évoquez les réactions des personnes informées de la mauvaise nouvelle (surtout mauvaise pour F.M.), certes vous les entendez comme si c’était hier – ou vous les voyez – oui, cela vous émeut.
Mais vous avez eu l’inestimable avantage d’être le messager. Oui, c’est curieux, mais je crois que c’est comme ça. Vous aviez une mission d’exception. Elle vous a porté.
Cela ne tient pas à F.M., quand Lucien (bonne fête au passage) ou Henriette meurent, c’est le même topo.
Oui, je crois que c’est comme ça.
De même, c’est bizarre aussi, mais à force de se dire (en effet sans cynisme) qu’il faut s’attendre à la mort de ce quelqu’un qui compte à ses yeux, on s’impatiente.
Ce n’est pas la précipiter.
C’est -je crois- l’appeler pour y penser plus facilement.

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