6.11.09

"Non ?"

Commentaire sur l'article "Mitterrand et la chute du Mur de Berlin" publié sur le blog de Vincent Jauvert :


Vincent,

En fait, quelle est votre propre conclusion sur l'attitude du Président Mitterrand ?
A vous lire, vous relayez, astucieusement, les milieux politiques fielleux tant de la droite allemande que des journalistes les ayant emboités le pas (Franz Olivier Giesbert, Claude Imbert et bien d'autres) selon lesquels le Président n'aurait pas été à la hauteur de l'Histoire !
Vous ne citez pas une conférence de presse tenue dès juillet 1989 dans laquelle suite aux nombreux est allemands s'échappant vers la hongrie (sans coups de feux !!), il parle, certes sèchement, de l'aspiration légitime à la réunification allemande mais met en relief dès à cet instant la nécessité de respecter les frontières issues de la 2nde guerre mondiale ainsi que l'ancrage européen de l'Allemagne. Pourquoi ?
Ne croyez vous pas que le Président Mitterrand, imprégné par l'Histoire, celle du passé, n'a pas cherché à ce que cette réunification se réalise pacifiquement, en veillant à ne pas trop déstabiliser Gorbatchev, à ne pas déchainer ailleurs en Europe de l'est des pulsions nationalistes avec des revendications sur les frontières ?
Pourquoi tait-on l'hypothèse vraisemblable de l'inaction de l'OTAN si l'URSS avait décidé d'agir militairement pour empêcher le peuple est ellemand de manifester sa volonté de liberté ? et qu'en aurait t-il été si Gorbatchev avait été renversé ?
Evidemment, Mitterrand a eu raison d'insister sur le respect des frontières Oder-Neisse, sur la necessité de protéger Gorbatchev, sur la volonté d'obtenir de l'Allemagne l'adhésion à l'union économique et monétaire européen, sur l'engagement de l'Allemagne réunifiée de maintenir la dénucléairisation et aussi sur le maintien de l'unité européenne à un moment difficile .
Croyez-vous que la réunification aurait été menée finalement si rapidement et aussi pacifiquement si le Président français, par naïveté, s'était montré si enthousiaste qu'il eut été humainement souhaitable ?
En ce cas, ne pensez vous pas que l'Allemagne, je veux dire le chancelier Khöl, tellement et légitimement préoccupée par la réunification aurait multipliée des initiatives, certaines malencontreuses et précipitées, sans entraîner des tensions géopolitiques extrêmes ?
Non, nous pouvons être fier du comportement exemplaire de François Mitterrand, qui s'est comporté en cette occasion historique en Homme d'Etat soucieux d'agir et d'amener chacun de ses alliés en Homme d'Etat avisé et ce fut finalement le cas aussi bien du président américain George Bush, du secrétaire général russe Gorbatchev, même du premier ministre britannique Margaret Tatcher (ne franchissant jamais les limites rouges) et finalement du Chancelier Khöl dont les décisions furent en fin de compte appropriées et conformes aux volontés de Mitterrand.
Non ?

Ecrit par : jetevoiskosar | jeudi, 05 novembre 2009

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